La Vie au Sanctuaire – Dimanche 13 avril
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“ LA DÉMESURE DE L’AMOUR ”
Le dimanche des Rameaux pour nous, chrétiens, est le dimanche du pardon, de la réconciliation et du dépassement des conflits et des divisions.
La liturgie d’aujourd’hui nous fait célébrer deux moments étroitement liés l’un à l’autre dans la vie de Jésus. La première nous rappelle son entrée solennelle et festive à Jérusalem, accueilli par le peuple simple et bon, comme Messie et libérateur. La seconde nous renvoie à la prochaine et imminente Pâque que Jésus célébrera définitivement par son sacrifice sur la croix pour le salut de l’humanité.
La souffrance fait partie de la mission du serviteur. Cela fait aussi partie de notre mission en tant que chrétiens. Il ne peut y avoir de serviteur conséquent de Jésus qu’avec son fardeau, comme nous le rappelle le psaume d’aujourd’hui. Le chemin du juste, dit-on, est toujours périlleux.
Mais la victoire réside dans la souffrance. «Il s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’un serviteur, s’est humilié, devenant obéissant jusqu’à la mort et à la mort sur une croix.» Et, comme le son triomphant d’une fanfare, résonnent les paroles citées par saint Paul : «C’est pourquoi Dieu l’a élevé au-dessus de tout.»
L’élévation divine du Christ est dans son obéissance totale, dans son abaissement, dans son service, dans sa solidarité avec nous, en particulier avec les plus faibles et les plus éprouvés. Il n’est pas celui qui se laisse abattre par la méchanceté des autres, il est parfaitement conscient et choisit de faire la volonté du Père.
Car la divinité, c’est l’amour. Et l’amour s’est manifesté avec la plus grande force précisément sur la croix. Jésus sur la croix est aussi loin que Dieu est prêt à aller par amour pour nous. Sur la croix d’où jaillissait le cri de confiance filiale au Père: «Père, entre tes mains, je remets mon esprit», et nous nous immergeons dans la prière ou la méditation.
Ce moment d’abandon entre les mains du Père est essentiel, indispensable à chacun d’entre nous. Il est nécessaire, disait le cardinal italien G. Ravasi, de créer un espace pour que la Parole de Dieu pénètre notre existence et s’y épanouisse.» Je pense qu’aujourd’hui, c’est un bon moment pour contempler un Dieu-Miséricorde qui, par amour pour nous, n’a pas peur de descendre si bas pour nous faire monter avec Lui. Un Dieu qui nous a tout donné, y compris sa vie. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. Voilà la démesure de l’amour!
Joyeux dimanche des rameaux et Bonne Semaine Sainte.
P. Wedner Bérard, o.m.i.